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Merci Will, Sonicdragao, Christophe, Hervé, Tony et Fabrice pour votre écoute, votre plume/crayon et votre engagement pour soutenir la création musicale ! 

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Groupe d’indie-pop parisien, CAFE BIZARRE sent la lavande 90’s, pop et noisy, élégante, à plein pif. Après un opus éponyme, sorti en 2017, le quintette fait son retour, avec dans son escarcelle sept titres au spectre large, d’une mélancolie habitée en élans qui louchent vers Pavement (le terminal et très accompli Soft power, par exemple). On trousse savamment, également, des comptines acidulées qui piquotent sans se départir de leur éclat pop, aux intonations un brin Smithsiennes dans le chant (on my side), mais qui doivent, dans leur fougue, à un Garageland ou encore aux Pixies.

90’s, le mot est lâché et assumé. Au delà de ça, CAFE BIZARRE se montre qualitativement irréprochable. Sa pop tirée à quatre épingles recèle aussi des aspérités, se pare d’abords rugueux. Je pense souvent, quand elle résonne dans mes écoutilles, à Elefant, le projet de Diego Garcia, sur son très abouti Sunlight makes me paranoid. Le rapprochement est à porter au crédit de CAFE BIZARRE, cela va sans dire. Son i see a green light, dont l’intitulé évoquera Sonic Youth, alterne passages raffinés, chant étincelant, sensible, et dérapages empreints d’une fougue qui se transmet. Ca lui permet une entrée en matière fiable, dont toute faiblesse est exempte. Avec le on my side nommé plus haut, on s’élève même vers les hauteurs d’une noisy-pop pétrie d’allure, concoctée par des mecs sûrs. N’importe quel aficionado des 90’s tombera sous le charme de ces sept plages à l’attrait bien campé.

L’éponyme dont swim tonight my love, délicat en ses premiers instants, est aussi espiègle. Dans les ritournelles du groupe, la débauche guette, planquée derrière la classe de l’instrumentation. Ici, elle prend la forme de légères dissonances, mais n’entame en rien la beauté pop de l’esquisse. A traits fins sur lesquels il appuie parfois, dont il lui arrive de grossir..le trait, CAFE BIZARRE peint et illustre soniquement un univers à la fois piégeur et accueillant. Il Trompe son monde, pour reprendre l’intitulé d’un de mes disques de chevet. Beautiful losers, au mitan de son ouvrage, s’encanaille dans un certain standing. On ne voit pas, à l’écoute, à quel niveau le bat pourrait blesser. Certains titres, de plus, narrent des histoires où l’on croise des icônes, où espoirs, épopées, rêve(s) et désillusion(s) se partagent le cake.

Avec Losing my time, la finesse demeure, portée par une cadence soutenue. Rather ripped, la pop, chez CAFE BIZARRE. On n’y est jamais, complètement, dans le prévisible. On sait, on s’y attend mais on ne sait quand, que l’incruste hérissée trouvera ici, sans forcer, son rang. Because of you, d’abord propret, en bénéficie. En mettant du nerf dans sa fausse quiétude, CAFE BIZARRE vise juste. Si ses mélopées nous tendent les bras, ses détours noisy referment les doigts, fermement, sur notre épiderme. L’étreinte est appréciable, on peut s’y abandonner. Soft power fait son Malkmus, scintille d’une pop lo-fi qui avance à pas, et notes, comptés. Le dosage est judicieux, le contenu ne se trahit pas.

Sans parler, encore, de révélation, CAFE BIZARRE mérite déjà bien des égards, cependant, suite à cet EP étendu et méritoire. Ses orientations ne sont pas linéaires, bien au contraire. Son attrait est durable, ses influences bien digérées et ses envolées bien pesées. S’il tient les promesses qu’affiche ce dont swim tonight my love, CAFE BIZARRE titillera sans nul doute les plus grands de la caste. C’est tout le mal qu’on lui souhaite, dans l’attente de ses travaux à venir qu’on suivra avec attention.

 

 

 

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Bon, on ne va pas se mentir. Le revival nineties, c’est le seul contre lequel on ne se lève pas, ou alors très mollement. La nostalgie passéiste, le « c’était mieux avant », en général, ça a le don de m’énerver. Chaque époque réserve forcément son lot de belles découvertes musicales, pour peu que l’on ait conservé l’esprit ouvert et la curiosité insatiable du (jeune qu’on est de moins en moins, aïe) fan de musique.

Alors forcément à l’écoute de cet EP de CAFE BIZARRE, indie groupe parisien, on va s’interroger sur un début de syndrome Marty McFly. Faille spatio-temporelle vers nos nineties chéries, qui ont forgé une grande partie de notre identité musicale ? Impression de « déjà vu » sonore ? Ce dont swim tonight my love ne fait pas de mystères sur son ascendance, c’est un fait. La patte mélodique, les compositions immédiates à la coolitude soignée, et même ce chant emprunté mais touchant, tout nous ramène au Pavement brûlant sous le soleil radieux de Californie. Slacker Lo-Fi Rock. C’est donc avec un petit sourire aux lèvres que l’on va traverser, comme dans un rêve, les 7 titres de cet EP. Dès « i see a green light » (titre approuvé par la jeunesse sonique), c’est pourtant plutôt des lutins de Boston qui sont invoqués. C’est mélodique, c’est catchy, c’est électrique, welcome back to the golden 80’-90’s ! C’est au gré des vagues et de belles guitares que s’ouvre la pièce centrale de cet EP, qui lui donne son titre. Mélodico-mélancolique, ces plus de 6 minutes touchantes ressuscitent un rock imparable que n’aurait pas renié la bande à Malkmus. Alors, on a beau être (ex-)fan des nineties, petit indie boy, ces pop-songs catchy (« on my side », « Beautiful losers »), on n’y résiste pas. Comme ce riff d’entrée de « Losing my time », titre qu’on jurerait échappé des sessions de Wowee Zowee, à l’outro qu’on aurait aimé encore plus aventureuse. Jamais trop énervée, la musique de CAFE BIZARRE se la coule douce, tranquille en terrasse, une petite bière à la main, sans forcer (« Because of you »). On n’aurait pas craché sur un peu plus d’électricité revêche ou de de dissonance à la manière de ce début de « Soft power », un poil court pour renouer avec notre amour de la jeunesse sonique. Ou un peu de plus de folie dans les arrangements.

Loin d’être un simple pastiche sonore lazy des 90’s, cet EP de CAFE BIZARRE, à la patte mélodique addictive et soignée, sera parfait pour un summer post-Covid. Solaire et cool, en terrasse. Et c’est déjà beaucoup !

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Le premier album de CAFE BIZARRE , combo parisien, était passé sous nos radars. La sortie récente de ce nouvel EP 7 titres est l’occasion d’évoquer ce groupe aux influences en prise directe avec un univers que l’on affectionnera toujours. Les morceaux essaimés sur ce moyen format sont certes sous perfusion américaine (Pavement, Strokes, Pixies) mais ici, on ne singe jamais ses héros, on se contente de leur rendre un hommage appuyé en retenant le plus efficace et le plus simple de ces références prestigieuses.
Les compositions tiennent ainsi en parfait équilibre, soutenues par des guitares qui tout en se répondant, n’effacent jamais une rythmique parfaitement tenue où rien ne dépasse et l’on se dit que si la chose est similaire en concert, ce CAFE BIZARRE
a décidément de beaux jours devant lui. on my side, ritournelle entêtante fait figure de single parfait et offre à cette formation une carte de visite des plus rutilantes. En face B., le très sautillant Beautiful Losers annonce une succession de quatre pop songs, parfois traversées par de violents orages ( Losing my time), les musiciens ne perdant jamais la direction d’un ensemble qui tend, il faut l’admettre, à rejoindre des cimes encore plus ambitieuses . Aucun doute n’est permis : CAFE BIZARRE est fait pour durer.

Avec un entretien que vous pouvez retrouver en ligne en cliquant sur le logo FANFARE

 

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La pop noisy et nonchalante de Café Bizarre respire les années 90 sans nostalgie. Un exploit aussi élégant qu’inattendu en 2020.

Le dernier album remonte à 2017… Et toujours cette même assurance d’être l’héritier d’une certaine tradition du rock. Entre bon goût et aristocratie. Bref, ceux qui sacrifient à l’exercice du vinyle, de la six cordes et des grands espaces. Le rock de CAFE BIZARRE conserve cette élégance naturelle, mais semble plus apaisé. La voix se pose sur des rythmes mid tempo à la réverb’ discrète, mais bien présente. On retrouve encore les années 90 avec des ambiances à la Pearl Jam. Mais rien de grave. Le groupe a su trouver une vraie personnalité, beaucoup moins nostalgique que le laisse supposer la jaquette de l’album qui rappelle les belles heures du rock à Angers et au Havre au début de ces mêmes années 90. En 2020, CAFE BIZARRE est définitivement parti aux Etats Unis. Et ça lui va bien. Sa pop légèrement noisy titille nos oreilles des heures après consommation. Sans limite ni modération

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Efficacité, simplicité, évidence, fraicheur, netteté. Il n'y a rien à jeter sur le deuxième album parfait de CAFE BIZARRE. Vous avez entre les oreilles un genre d'album qui s'écoute seul, avec des écouteurs ou un casque, dans un train ou en sillonnant les rues, sans penser à rien mais le regard ailleurs, rêveur.

dont swim tonight my love est un joli disque enivrant, rock, mélancolique, pop, aux rythmes réguliers, aux mélodies transperçantes. Sa musique embarque l'auditeur pour l'emmener loin se perdre dans des images de rues où les façades de maisons sont en briques rouges et le ciel semble être toujours gris. Musicalement il y a ce petit côté anglais que j'aime bien. En fermant les yeux j'y trouve un peu de Pixies, de Lou Reed, de The Cure et pourtant CAFE BIZARRE sont bel et bien de par chez nous. Les titres s'enchainent vite, tout prend à la poitrine. Une flopée de beaux morceaux qui sculptent une ambiance envoutante, à commencer par le très puissant (ma petite préférence d'amour) dont swim tonight my love que je peux écouter des heures sans me lasser tellement cette ballade stimule toutes les émotions qui s'agitent dans mon corps. Assurément le morceau le plus aguicheur de l’album. Je me suis fait avoir, et je suis content. Ça fait du bien. Comme avec tant d'albums que je dévore pour faire face à la dureté de ce monde, dont swim tonight my love s'impose comme disque échappatoire, offrant des sensations d’évasion. Plusieurs chansons évoquent musicalement cette envie de liberté, à grand renfort d’arrangements soignés : I see a green light, Because of you, Soft power, parfois soupoudré d'une pincée de rock psyché comme sur on my side. Toutefois, l'album passe trop vite. La face B se termine déjà et sonne le retour à la réalité. Allez, je tourne le disque, j'y retourne. C'est vraiment par gourmandise.

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